Publié le :
March 10, 2025

JOURNÉE DES DROITS DES FEMMES : PORTRAIT DE MOUFIDAH THABITI

À l’occasion de la Journée desDroits des Femmes, nous mettons en lumière le parcours inspirant de Moufidah Thabiti, 25 ans, en formation de Conducteur(trice) de Transport en Commun sur Route au CFA du Groupe RATP (CFA MUD) en partenariat avec l’ECF Roudaut à Lorient.

Une reconversion audacieuse vers le transport routier

Ancienne comptable, Moufidah a ressenti le besoin de se réorienter vers un métier plus dynamique et au contact des gens. D’abord attirée par le transport de marchandises en poids lourd, elle a finalement choisi le transport de voyageurs, qui correspond davantage à sa personnalité. « Avec le transport de marchandises, il me manquait l’interaction avec les usagers. J’aime échanger, rencontrer des gens chaque jour. »

Son choix s’est porté sur le CFA du Groupe RATP après avoir découvert la formation proposée avec RD Breizh. Séduite par la dimension internationale du Groupe et les perspectives d’évolution, elle a décidé de se lancer. « La formation est qualifiante, prise en charge, et surtout, elle garantit un emploi à la fin si on donne satisfaction. C’était une vraie opportunité pour moi », explique-t-elle.

Une formation exigeante mais enrichissante

Depuis janvier, encadrée par des formateurs pédagogues et investis, elle apprécie particulièrement la diversité des profils de ses camarades et l’esprit de cohésion qui s’est installé dans le groupe. « C’est très enrichissant de partager cette aventure avec des personnes de tout âge et de parcours différents. On se soutient énormément »,raconte-t-elle.

Comme tout apprentissage, des défisse présentent. L’un des plus marquants pour elle a été la gestion du porte-à-faux, cette partie du bus qui dépasse les roues et peut poser problème dans les virages. « C’était effrayant au début. J’avais du mal à appréhender les distances et à éviter les trottoirs ou fossés. Heureusement, les formateurs nous ont fait travailler cet aspect sur des routes sinueuses, et aujourd’hui, je me sens beaucoup plus à l’aise. »

Dès ses premières heures de conduite, elle a eu la confirmation qu’elle était sur la bonne voie : « Ça m’a tout de suite confortée dans mon choix. Je me projette complètement dans ce métier. »

Les femmes dans le métier : une place grandissante

Si le secteur du transport routier a longtemps été masculin, il évolue, et Moufidah le constate avec satisfaction.« Je trouve que les femmes sont bien représentées et facilement acceptées. »Elle reconnaît cependant que certaines hésitent encore, souvent à cause d’idées reçues. « Le gabarit du véhicule peut impressionner au début. Conduire un bus, c’est une responsabilité, surtout avec des passagers à bord. Il y a aussi la peur des agressions en fonction des lieux où l’on travaille. »

Pourtant, elle est convaincue que les femmes ont toute leur place dans ce métier et même des atouts spécifiques.« Je pense qu’on peut inspirer plus confiance aux usagers. On est peut-être plus empathiques et on sait garder notre calme dans les situations tendues. »

Un message d’encouragement aux futures conductrices

À toutes celles qui hésitent à franchir le pas, Moufidah adresse un message fort : « Si vous aimez la conduite, lancez-vous ! Il ne faut pas avoir peur du gabarit, car la formation est là pour nous apprendre à tout maîtriser. Les formateurs sont très investis et nous accompagnent au mieux. »

Dans cinq ans, elle espère toujours évoluer au sein du Groupe RATP, avec l’envie d’apprendre à conduire d’autres modes de transport comme le tramway ou le métro. Son parcours illustre parfaitement que la motivation et la passion permettent de briser les barrières et de s’épanouir dans des métiers encore majoritairement masculins.

Moufidah Thabiti incarne ainsi une nouvelle génération de conductrices prêtes à relever les défis et à inspirer d’autres femmes à suivre leur voie.